Mots-clés : biologiesynthétique, annexes-2008
Le vivant s’hybride parfois avec l’artificiel pour donner naissance à de nouvelles chimères.
Elles peuvent être de plusieurs ordres :
- L’artificiel utilisant des aspects du vivant : les robots du Bristol Robotic Laboratory par exemple, obtiennent leur énergie en se nourrissant de plancton ou de mouche morte. Ils utilisent le travail de bactérie « digérant » l’organisme avalé et le transformant en sucre. Un autre exemple est l’utilisation de bactéries comme « chevaux » attelés à une nanomachine pour la faire se déplacer, comme à Carnegie Mellon.
- Le vivant reproduisant des fonctionnalités de l’artificiel : à l’Université de Harvard, on a pu créer un microordinateur implanté dans une cellule. On a introduit une séquence d’ADN dans le noyau, laquelle à produit des molécules d’ARN capables d’effectuer de concert de simples opérations logiques telle que des Et ou des OU. Cet « ordinateur » permettra par exemple d’effectuer des diagnostics simples, de types « si la substance A ET la substance B OU la substance C sont présentes dans le corps de la cellule (signe d’un désordre particulier), ALORS l’ordinateur produira une protéine spécifique ». C’est cette dernière molécule, générée en “sortie” qui permettra de tester quelle cellule est atteinte de la maladie qu’on cherche à diagnostiquer et éventuellement de la soigner.
- Troisième option, la « biomimétique » : elle consiste à reproduire avec des matériaux artificiels les stratégies du vivant. C’est le cas par exemple des différents « geckos robotiques » utilisant ou non des procédés issus de la nanotechnologie pour reproduire l’adhérence des pattes de ce lézard aux parois verticales ; ou encore des puces RFID qui résistent au brouillage de sondes radios, technologie qui s’inspire des ailes du papillon bleu morpho d’Amérique du Sud, qui réagissent à la lumière en produisant des couleurs éclatantes…